La construction d’une maison, un projet de vie qu’il faut d’abord imaginer, ensuite planifier, et tout particulièrement bien calculer afin de pouvoir totalement le concrétiser. Personne ne souhaiterait se lancer dans un tel projet pour, finalement, devoir arrêter les travaux par manque d’organisation. Pour éviter un tel échec, la planification du budget de votre maison est un des points essentiels à examiner. En passant en revue chacune des étapes de construction, l’achat du terrain à bâtir semble être le poste dont les coûts sont les moins prévisibles, étant sujets à divers travaux et frais supplémentaires qui peuvent rapidement faire grimper la facture.
Mal lotis niveau prix en Belgique
Sachez-le en Belgique, le prix de l’immobilier est en constante augmentation depuis plusieurs années. Le secteur des terrains à bâtir n’y échappe malheureusement pas. Le prix moyen du mètre carré de terrain (calculé en 2014) est estimé à 179 euros en Flandre, 50.7 euros en Wallonie et pas moins de 618.7 euros pour Bruxelles (la capitale souffre d’une pénurie de terrains à bâtir). Vous l’aurez donc compris, les prix fluctuent en fonction des régions, des provinces, voire même des communes ! Effectivement, le coût d’une parcelle peut être impacté par la proximité de services, d’accès routiers ou de centres urbains. En bref, en fonction de l’accès à certaines facilités. N’hésitez pas à vérifier que le prix de vente du terrain sur lequel vous jetez votre dévolu correspond à celui des autres parcelles à bâtir du quartier.
Travaux de terrassement, frais d’enregistrement… Des coûts imprévus
Vous vous en doutez, la situation n’est pas le seul déterminant du prix d’un terrain à bâtir. La configuration, la viabilité, l’exposition, mais aussi l’état dans lequel vous l’achetez peuvent tout autant impacter son coût. Suivant qu’il soit couvert d’arbres à abattre, jonché de débris et autres détritus, des travaux de déblayage, de terrassement et un renforcement global du terrain seront nécessaires pour que votre parcelle soit à un niveau correct par rapport à celui de la rue. Et bien sûr, ces travaux sont à ajouter à l’addition finale. Notez aussi que, bien qu’ils soient essentiels à toute construction, les travaux de terrassement sont plutôt délicats à estimer. Ils dépendent de la composition de votre terre ou encore de la taille des fouilles. C’est pour cela que les architectes parlent généralement de « quantités présumées » pour évaluer leurs coûts.
D’autres frais viennent également s’adjoindre à l’acquisition d’un terrain à bâtir, par exemple les frais d’enregistrement. À Bruxelles et en Wallonie, ils s’élèvent à 12,5 % du prix d’achat, contre 10 % en Flandre. Mais ces pourcentages peuvent s’abaisser respectivement à 5 % pour la Région flamande et 6 % pour la Wallonie si vous entrez dans les conditions dites « d’enregistrement réduit ».
N’oubliez pas non plus les honoraires du notaire, calculés sur base du prix d’achat de la parcelle et dont le pourcentage diminue au plus le prix du terrain augmente. Mais aussi les coûts de l’acte d’achat, ou bien de géomètre (bien que ces derniers soient généralement dévolus au vendeur).
Dernier conseil : avant de foncer tête baissée, essayer de définir une part raisonnable à allouer dans l’achat d’un terrain à bâtir sur votre budget total. L’acquisition d’une parcelle n’est évidemment pas la seule dépense que vous aurez à débourser, elle fait partie d’un tout. Il serait donc totalement impensable d’acheter un terrain de 150.000 euros si vous disposez de 280.000 euros pour concrétiser votre nouvelle construction. Bien souvent, l’achat d’un terrain à bâtir représente entre 25 à 50 % grand maximum du budget global d’un projet d’habitation dans son ensemble.