Écologiques de par leur faible consommation en énergie, les maisons passives attirent de plus en plus de monde. En Belgique, il est possible de faire certifier son habitation passive. Mais quels sont les avantages d’une telle certification ? À quel prix ? Quels sont les critères ? Si ce genre de questions vous taraude, cet article va vous intéresser !
Maison Passive : Deux organes de certification
En Belgique, deux ASBL se chargent d’attribuer les certifications aux maisons passives, une attestation du respect des critères d’un bâtiment passif (concernant sa consommation en énergie, son étanchéité, etc.) :
- La Plate-forme Maison Passive ASBL pour la partie francophone du pays ;
- Et la Passiefhuis Platform vzw pour la partie néerlandophone du pays.
Une certification, oui, mais pourquoi ?
Même si, depuis le 1er janvier 2012, la certification passive ne donne plus droit à une réduction fiscale (pour le logement uniquement), elle reste toutefois une plus-value avérée pour le bâtiment en termes de revente. La certification passive permet également d’obtenir des primes auprès des régions.
Quelles sont les conditions de certification pour une maison passive ?
- Besoin d’énergie pour le chauffage : Le besoin d’énergie pour le chauffage doit être inférieur ou égal à 15 kWh/m²/an. Le calcul de ce paramètre doit être réalisé avec le programme PHPP 2007 (ou plus récent) et doit suivre les recommandations du Vade-mecum en vigueur au moment de la demande de permis d’urbanisme du bâtiment ou plus récent (vous pouvez trouver le Vade-mecum résidentiel sur le site maisonpassive.be).
- Étanchéité à l’air : Le taux de renouvellement d’air mesuré a une différence de 50 Pa (en pascal, l’unité de pression) doit être inférieur ou égal à 0,6 vol/h, selon les recommandations du Vade-mecum en vigueur. Cette valeur doit être mesurée à l’aide un blower door test, un test d’infiltrométrie qui permet de mesurer les infiltrations d’air d’un bâtiment hors ventilation, c’est-à-dire la quantité d’air qui rentre dans le bâtiment par des défauts de l’enveloppe (par ses murs extérieurs).
- Surchauffe : Le pourcentage de surchauffe dans le bâtiment (plus de 25 °C) doit être inférieur ou égal à 5 % (également déterminé suivant le programme PHPP 2007 ou plus récent).
- Énergie primaire : La consommation globale en énergie primaire (hors équipements) devra être calculée suivant le programme PHPP 2007 ou plus récent, et mentionnée sur le certificat (à partir du 1er janvier 2014 – date de dépôt de la demande de permis d’urbanisme). À savoir, l’énergie primaire est l’énergie disponible dans l’environnement, directement exploitable, et ce sans transformation. Par exemple, le pétrole brut, le gaz naturel, les combustibles solides (charbon, biomasse), le rayonnement solaire, l’énergie hydraulique, l’énergie géothermique, l’énergie tirée des combustibles nucléaires, etc.
Qui peut demander une certification passive ?
Il est possible, pour tout un chacun, de demander une certification passive pour son bâtiment, que ce soit dans le cas d’un logement ou pas d’ailleurs. La demande peut être introduite par le propriétaire, l’architecte, le bureau d’étude, le promoteur… Les frais liés au traitement du dossier de certification sont bien sûr à charge du demandeur.
Le coût de la certification passive pour le particulier
Le coût de la certification passive dépend du type de bâtiment à certifier. Pour un logement unifamilial, comptez 660 € hors TVA si vous êtes membre de l’ASBL Plateforme Maison Passive, 776,47 € hors TVA pour un non-membre. Pour un ensemble de maisons ou un immeuble à appartements, des prix dégressifs sont prévus lorsque les différents logements présentent une certaine similitude. De plus, vous pouvez dans ce cas faire certifier l’ensemble du bâtiment ou seulement une unité.
Une demande d’offre de prix est à réaliser auprès de la Plateforme Maison Passive (PMP ASBL). Le formulaire à télécharger ainsi que toutes les informations pour introduire une demande de certification sont à retrouver sur leur site internet, maisonpassive.be.
