Il n’est pas rare de confondre ces différentes approches de construction plus respectueuses de l’environnement. Pour beaucoup de personnes, la distinction entre « maison passive » ou « maison basse énergie » n’est pas claire. C’est pourquoi une comparaison s’impose.
Des calculs distincts, des objectifs différents
Pour une maison basse énergie ou passive, un calcul est effectué concernant le besoin net en énergie. Ce qui compte, pour ces deux types de construction, est que les besoins énergétiques ne dépassent pas une certaine marge. Concernant la maison zéro énergie, les besoins énergétiques importent moins que le bilan total du bâtiment, c’est-à-dire la consommation globale de la maison à laquelle on déduit l’énergie produite sur place. L’objectif est ici d’être totalement autonome en énergie.
Une consommation peu énergivore
Il est clair que, tant pour une maison basse énergie, une maison passive ou une maison zéro énergie, le but est d’appauvrir les besoins en électricité, surtout pour le chauffage des espaces. Ces bâtiments offrent donc une consommation énergétique au mètre carré très basse. Mais les trois concepts se distinguent sur les limitations à respecter en matière de consommation annuelle. La restriction pour les maisons basse énergie est fixée à 30 kWh/m²/an. Pour les maisons passives, la règle est plus sévère encore : la consommation énergétique ne doit pas dépasser 15 kWh/m²/an. Et comme son nom l’indique, le « zéro énergie » doit d’abord répondre aux critères du standard passif, mais la demande résiduelle d’énergie pour le chauffage et le refroidissement des locaux doit être totalement compensée par l’énergie (renouvelable) produite sur place.
Une isolation performante, mais des normes différentes
Du triple vitrage, aux châssis, en passant par la couche d’isolant, tout est pensé afin de maximiser l’étanchéité, surtout afin d’éviter de perdre des degrés à l’intérieur de la maison. Cependant, les exigences PEB (performance énergétique d’un bâtiment) marquent une légère distinction entre basse-énergie et habitat passif. Un logement est considéré comme basse énergie lorsque son niveau d’isolation (le fameux niveau K) est inférieur à 30. Pour un niveau inférieur à K15, on parle alors d’habitation passive, c’est-à-dire une habitation très bien isolée qui n’a besoin que d’un chauffage d’appoint. Une maison zéro énergie doit également respecter le niveau K15.
Le chauffage des espaces
Même si les technologies employées sont de plus en plus performantes, une habitation basse énergie ne peut pas se passer d’un système « traditionnel de chauffage ». Par contre, une maison passive maintient une température intérieure convenable sans devoir utiliser de chauffage, ou presque, grâce aux apports solaires, au matériel électrique, aux éclairages, mais aussi à l’activité humaine des occupants. Un chauffage d’appoint peut tout de même se montrer nécessaire, lors d’un hiver assez rude par exemple. Celui-ci peut, de toute manière, être alimenté par des énergies renouvelables.
Certaines caractéristiques diffèrent légèrement d’un concept à l’autre. Mais ils s’inscrivent par ailleurs tous trois dans un état d’esprit qui se veut plus respectueux de l’environnement. Niveau pratique, un léger défaut de construction pour une maison basse énergie ne sera pas aussi lourd de conséquence que pour une maison passive, voire zéro énergie (les exigences d’isolation et d’étanchéité à l’air étant plus strictes).
Enfin, concernant le budget, une maison basse énergie reste en général dans une catégorie de prix abordable pour une maison neuve. Il est par contre difficile de comparer une maison basse énergie, passive ou zéro énergie, afin de dire quelle construction est financièrement plus intéressante. Cependant, l’argent investi dans une très bonne isolation ou une VMC à la pointe de la technologie sera plus ou moins compensé (selon vos choix de construction) par des factures d’électricité plus légères ou en moins.