Le basse énergie, une formule qui veut tout dire, mais qui en termes de construction reste plutôt vague. Beaucoup en parlent, mais peu sont ceux qui peuvent réellement définir cette notion. Qu’est-ce qu’une maison basse énergie ? Quand est-ce qu’une maison peut être considérée comme une habitation basse énergie ? Quels sont les coûts d’un tel type de construction ? Il est temps de faire le point sur cette série de questions et de clarifier le concept de maison « basse-énergie ».
Une définition officielle de la maison basse énergie
En Flandre et en Wallonie, sont dites maisons basse énergie, les habitations dont la consommation énergétique pour le chauffage et le refroidissement des espaces n’excède pas 30 kWh par m² et par an. Si l’on traduit cela en litres de mazout, cela représente approximativement 3 litres par m² et par an.
PEB, niveaux E et K pour le basse énergie
Les maisons basse énergie, comme tout bâtiment, sont certifiées sur base de la déclaration PEB. Pour rappel, le certificat PEB consiste à évaluer de manière globale la performance énergétique d’un bâtiment. Ce certificat est en quelques sortes la « carte d’identité énergétique » de votre maison, et vous permet également de demander des subsides lors de votre construction. Les exigences PEB se traduisent notamment par les niveaux E et K. Une maison basse énergie affiche environ un niveau E de 60 (niveau qui concerne la performance énergétique globale de la maison) et une valeur K de maximum 30 (qui concerne quant à elle l’isolation). À titre de comparaison, une maison conventionnelle arbore environ un niveau E100 ou E80 et consomme environ trois fois plus qu’une maison basse énergie.
Une construction qui se préoccupe de l’environnement
Étant donné qu’elle n’emploie pas d’installation de chauffage central ou de climatisation mais plutôt des énergies renouvelables ou le poêle à bois, une maison basse énergie est donc très peu énergivore et protège considérablement l’environnement. Son bilan énergétique tient compte de la chaleur émise par les habitants et les appareils électriques. Mais les bonnes performances d’une maison basse énergie sont également obtenues en investissant dans :
- Une isolation correcte (l’épaisseur de la couche d’isolation allant de 15 à 20 cm d’épaisseur) ;
- Une bonne orientation ;
- Une étanchéité à l’air maximisée (vitrage et châssis y jouent un rôle important) ;
- Et généralement, un système de ventilation à double flux (avec récupération de chaleur).
De plus, pour pouvoir stocker la chaleur et la restituer, une maison basse énergie bénéficie d’un mur d’inertie thermique. Pour information, l’inertie thermique d’un bâtiment est sa capacité à emmagasiner puis à restituer la chaleur de manière diffuse. Plus l’inertie d’un bâtiment est forte, plus il se réchauffe et se refroidit lentement, ce qui est intéressant dans le cas d’une maison basse énergie. C’est pourquoi une attention particulière est apportée au choix des matériaux qui composent son intérieur. Plus ces matériaux sont lourds, plus leur inertie thermique est importante.
Une maison basse énergie pour toutes les bourses
Les progrès techniques permettent aujourd’hui de construire une maison basse énergie avec un budget serré. Afin d’éviter de faire augmenter la note de votre construction trop rapidement, une des solutions peut être de limiter le nombre de mètres carrés, ce qui ne veut pas pour autant dire « espaces étriqués ». Pensez à travailler avec des espaces ouverts dans votre habitation. Aussi, quelques primes régionales allouées aux maisons basse énergie peuvent alléger le coût.
En général, une maison basse énergie reste dans une catégorie de prix abordable pour une maison neuve. Gardez également à l’esprit que l’investissement consacré à l’isolation, au vitrage hyper isolant ou aux châssis vous permettra, dès la première année, une sérieuse économie sur vos dépenses énergétiques.
