Lorsque vous vous lancez dans un projet de construction, vous avez évidemment hâte de voir le résultat final. Le délai d’exécution du chantier peut alors sembler long… Ce délai est en réalité très difficile à calculer, car il ne dépend pas seulement des disponibilités de l’entrepreneur, mais aussi de conditions extérieures comme la météo. Pour comprendre ce qui se cache derrière les délais d’exécution, nous allons vous montrer comment les entreprises de construction les calculent.
Règlementation du travail sur le chantier
La loi définit un certain nombre de dispositions quant à la durée de travail maximale des entreprises. Dans le cas d’une entreprise de construction, cette durée est de 219 jours par an. Ce nombre, 219 jours, vient de l’interdiction de travailler le samedi, le dimanche et les jours fériés (114 jours par an) ainsi que pendant les vacances (20 jours). De plus, la diminution du temps de travail introduite par la loi correspond à 12 jours sur l’année. En faisant le calcul, il ne reste plus que 219 jours sur 365 durant lesquels l’entreprise peut effectivement travailler.
Évènements extérieurs à l’entreprise de construction
Des évènements externes tels que les intempéries peuvent allonger le délai d’exécution d’un chantier, et sont très difficiles à prévoir.
Lors de conditions météorologiques défavorables telles que pluies, orages, neige ou vents violents, le chantier peut être mis à l’arrêt jusqu’à ce que les conditions redeviennent favorables.
Quand cela se produit, votre architecte est chargé de déterminer si oui ou non les intempéries sont de nature à empêcher que le chantier avance. Dans certains cas, il vaut mieux ne pas travailler afin que personne ne se mette en danger et pour éviter d’endommager le matériel.
Si l’avancement des travaux n’a pas été bien suivi, il est toujours possible de recalculer le délai de construction par la suite en se référant aux observations météorologiques publiées par l’IRM. Cela permet de supposer le nombre de jours où l’entreprise de construction n’a pas pu travailler et de les rajouter au délai.
Un autre point à prendre en compte est le fait que les intempéries peuvent suspendre les travaux même après qu’elles soient terminées. Par exemple, si le sol est complètement imprégné d’eau pendant deux ou trois jours après un orage, il faudra attendre qu’il sèche pour que le chantier puisse se poursuivre.
À cause de cela, le calcul du délai à partir des données de l’IRM peut être faussé.
Jours ouvrables ou jours calendriers
Le délai d’exécution de votre chantier peut vous être donné en jours ouvrables ou en jours calendrier. La différence de temps réel écoulé avant que votre maison soit terminée est importante selon que l’entreprise de construction utilise l’une ou l’autre dénomination.
Les jours calendrier sont tous les jours de l’année, soit 365 jours par an. Si on vous annonce un délai d’exécution de 200 jours en jours calendrier, vous savez que vous en avez pour un peu plus de 6 mois.
Les jours ouvrables sont tous les jours de l’année sauf le dimanche et les jours fériés, soit 6 jours par semaine. Donc, si on vous annonce le même délai de 200 jours en jours ouvrables, ce délai correspond à environ 8 mois en jours calendrier.
Enfin, il ne faut pas confondre les jours ouvrables et les jours ouvrés, qui sont les jours réellement prestés (5 jours par semaine).