Le concept de maison passive (construction dont la consommation énergétique est très basse) est un modèle assez répandu aujourd’hui, bien que son fonctionnement reste généralement assez flou et est entaché de ouï-dire. « Un bâtiment passif, ça consomme plus », « Dans un logement passif, il fait trop chaud en été », etc. Maison passive ou maison standard, analyse et comparaison entre ces deux options, point par point.
Maison passive ou maison standard, comment choisir ?
- Une consommation sobre en énergie: En moyenne, un bâtiment passif consomme 4 fois moins d’énergie qu’un bâtiment ordinaire.
- Une orientation particulière: Une maison passive doit être orientée, si possible, au sud, afin de capter un maximum de chaleur gratuite. Cette configuration permet d’apporter davantage d’énergie (solaire) au bâtiment qu’il n’en perdra.
- Un plus grand confort : Un bâtiment passif est non seulement moins énergivore qu’un bâtiment traditionnel, mais aussi bien plus confortable car les courants d’air n’y ont pas leur place. Il jouit d’un climat intérieur agréable, en été comme en hiver, sans installation de système de chauffage traditionnel ou de refroidissement de type « climatisation ».
- Une isolation spécifique: Alors que le chauffage doit venir compenser les pertes calorifiques d’un bâtiment standard, l’étanchéité d’un bâtiment passif est étudiée pour empêcher le froid de pénétrer ou la chaleur de s’échapper sans système de chauffage. C’est grâce à une couche d’isolant plus épaisse, un triple vitrage et des châssis adaptés que les pertes de chaleur sont limitées et qu’un faible apport de chauffage est suffisant.
- Une VMC avec récupération de chaleur: Le renouvellement de l’air, dans une maison standard, se fait soit par l’installation de hotte, d’extracteur d’air, l’utilisation de produits chimiques, ou plus simplement, l’ouverture des fenêtres. Rien de cela pour une maison passive, où l’on utilise un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC). Cette installation permet à l’air vicié (usé) d’être extrait et remplacé par de l’air sain, tout en produisant de la chaleur, elle aussi insufflée dans les différentes pièces de la maison.
- Une possible surchauffe : Vu qu’un bâtiment passif est très isolé comparé à un bâtiment standard, il risque d’y faire très chaud si des dispositions ne sont pas prises. Il faut, par exemple, prévoir de l’ombre sur les fenêtres grâce à de la végétation, des pare-soleil et autres. Dans le cas où le bâtiment souffrirait de la chaleur, il est toujours possible d’ouvrir les fenêtres, de régler la ventilation. Au contraire, lorsque la température intérieure est trop froide, de nombreuses possibilités s’offrent à vous : batterie de chauffe, poêle ou insert de faible puissance, radiateur ou chauffage par le sol, …
- Un coût certain: L’inconvénient majeur d’une maison passive est sans aucun doute son coût, de 15 à 25 % supérieur à celui d’une maison standard. Elle nécessite en effet la réalisation d’une étude thermique, l’intervention de professionnels qualifiés, l’utilisation de matériaux spécifiques pour l’isolation et les menuiseries. Cependant, cet inconvénient au démarrage est compensé par un investissement sur le long terme en matière d’économies d’énergie.
La maison passive, grande gagnante de l’économie d’énergie
En résumé, l’efficacité thermique des composants d’une maison passive (l’enveloppe du bâtiment, les fenêtres et la ventilation) est améliorée jusqu’au point où un système de chauffage conventionnel comme on peut en retrouver dans des constructions standards n’est plus nécessaire.
La construction d’une maison passive s’inscrit également dans un état d’esprit écologique. Il va de soi que l’utilisation d’appareils électroménagers efficaces, d’ampoules économiques et autres permettent également de réduire de 50% la consommation d’électricité sans perte de confort. Et dans le cas où votre habitation passive demande un léger appoint en énergie, le photovoltaïque ou l’éolien peuvent faire l’affaire.